La broderie et Villers-Outréaux sont intimement liés depuis plus d’un siècle. Dès 1789, 226 métiers à tisser et 176 autres métiers produisaient les gazes (Bande d’étoffe légère et transparente) et des linons (Fine toile de lin), ceux-ci ont ainsi installé une indéniable vocation textile en dehors des activités agricoles de la commune.
Ce phénomène textile a favorisé l’entrée de la broderie à Villers-Outréaux. On remarque que bien avant, les moines de l’abbaye de Vaucelles avaient apporté leurs pierres à l’édifice de cette vocation textile. Ces hommes de foi ne sont certainement pas étrangers à l’apprentissage de la broderie dans la région.
Une évolution notable s’est effectuée avec la première installation du métier à bras en 1888.
Vers 1850, la mécanisation a changé le paysage économique de la commune.
Les donneurs d’ordre ont à cette époque fait appel aux façonniers en installant chez ces derniers des métiers mécaniques. Car en effet les prix de main d’œuvre à domicile proposaient des tarifs attractifs. C’est ainsi que les paysans-tisserands sont devenus des travailleurs rémunérés à la tâche.
C’est dans ce contexte économique et social qu’a débuté l’industrie de la broderie mécanique, du tulle et de la dentelle dans la région.
Apparue vers la fin du 19ème siècle, la broderie mécanique avec l’arrivée des métiers à bras a tout d’abord investi la commune de Beaurevoir (1878), dix ans plus tard, c’était au tour de Villers-Outréaux, Caudry, etc ...
Le métier à bras permet de reproduire avec exactitude le mouvement de la brodeuse à la main, ce qui en résulte des fabrications d’une finesse exemplaire.
Il se compose d’un cadre vertical et mobile sur lequel ont tend le tissu à broder. Un dispositif appelé pantographe permet le déplacement de ce cadre. Cette action est réalisée par un ouvrier se déplaçant selon le dessin fixé sur une planche.
1910 voit l’apparition des premiers métiers dits " à fil continu " à navette. Plus rien n’est comparable au mode de fabrication passé. Le principe de la machine à coudre prend le pas sur celui de la broderie à main.
Plus d’exécution manuelle de motif, le relais est pris par un automate dirigé par une carte perforée (Jacquard).
Au début du siècle dernier, on recensait à Villers-Outréaux plus de 800 machines à broder pantographe, plus d’un millier de métiers à bras et 150 métiers avec Jacquard.
A ce jour, le métier " 15 yards "(Unité anglo-saxonne de mesure de longueur valant 0, 914 m) n’a pas totalement périclité. Grâce à de multiples accessoires comme le changement de couleur automatique, le casse-fil, la suppression des engrenages, etc... ont véritablement transfiguré la méthode de travail.
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